Rapport annuel du conseil d’orientation des retraites (COR)

BRÈVES SOCIALES

C’est le 13 juin dernier qu’a été présenté ce rapport à la presse.

Il conclut à des déficits jusqu’en 2070 notamment en raison des revalorisations des retraites de base et des complémentaires.
Pour en arriver à ce résultat le Conseil a retenu un taux de chômage de 5% (en 2030) et les hypothèses démographiques suivantes – source INSEE – :
– Une fécondité de 1,8 enfant par femme,
– Une poursuite des gains d’espérance de vie à 65 ans tant pour les hommes
que pour les femmes,
– Un solde migratoire économique de 70 000 personnes par an.

Selon le rapport, les revalorisations des pensions de retraite (liées à l’indexation des pensions sur l’inflation) seraient responsables de ces déficits.

En effet, le système des retraités présentait en 2023 un solde excédentaire de +3,8 milliards d’euros, soit 0,1 % du PIB.

Le document précise que « le solde du système de retraite se dégraderait dès 2024 (-5,8 Mds €), sous l’effet des revalorisations des pensions, notamment celle du 1er novembre 2023 à l’Agirc-Arrco (4,9 %) et celle du 1er janvier 2024 pour les régimes de base (+5,3 %). Cette dégradation se poursuivrait sur l’ensemble de la période de projection pour atteindre – 0,4 % du PIB en 2030 et – 0,8 % du PIB en 2070 ».

Quid des effets de la réforme de 2023 sur les comptes ? Réponse de Gilbert Cette, Président du COR :
« Il est très difficile de le déterminer car la réforme ne contenait pas que le report de l’âge légal mais aussi divers dispositifs comme le minimum contributif, les carrières longues etc. Au départ, on observe une baisse de dépenses, donc au début, cela rapporte mais pas après. Dans un premier temps, la pension diminue, puis les gens acquièrent de plus en plus de droits et on voit les effets des mesures de solidarité. L’effet est également progressif en dehors du champ des retraites puisque l’offre de travail augmente, cela fait plus de PIB et de TVA. Là, l’effet massif est considérable ».